L'épreuve du changement de couches

J’ai essayé les couches lavables et ça ne m’a pas plu !

Après avoir regardé un documentaire parlant de protection de l’environnement, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de poser un geste envers la planète. Après avoir fait le tour des options qui s’offraient à moi, j’ai opté pour l’utilisation de couches lavables. Les couches jetables ont, en effet, une grande empreinte écologique, du fait de leur caractère non biodégradable et de leur production très gourmande en énergie. Je vais dans les lignes qui suivent partager avec vous cette expérience, dont je garde une image plutôt négative.

Que de contraintes !!

Renoncer aux couches jetables est certes un geste appréciable envers l’environnement, mais il est loin d’être confortable pour la mère de deux enfants que je suis. Utiliser des couches lavables suppose que vous ayez le cœur bien accroché. Une fois retirées, les couches doivent être immédiatement lavées. Bien évidemment, vous ne pouvez pas les mettre immédiatement dans la machine à laver.

Il faut les débarrasser de leur contenu et cette tâche est loin d’être une sinécure. Il m’a fallu endurer des odeurs qui me retournaient complètement le cœur et me faisait passer l’envie de manger quoi que ce soit. Si vous avez le malheur de remettre à plus tard cette corvée, alors votre peine sera doublée, car les odeurs pestilentielles exploseront de façon exponentielle.

Couches lavables colorées

De gros risques pour la santé des enfants

L’utilisation de couches lavable requiert que vous mettiez un soin extrême à désinfecter celles-ci. Pour être efficiente, la stérilisation nécessite l’utilisation d’eau bouillante et de plusieurs trempages à l’eau de javel. Un petit écart et votre bambin se retrouvera avec des éruptions cutanées et autres affections dermatologiques.

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Ce choix expose donc votre enfant à une multitude d’infections bactériennes et fongiques qui feront exploser votre budget. Pour ma part, ce fut une véritable galère. Les fesses de mes enfants étaient couvertes de boutons et tous mes tentatives pour les éradiquer furent vaines tant qu’ils continuaient de porter des couches réutilisables. Il a donc fallu faire un choix radical entre ma fibre écologique et la santé de mes enfants.

Un choix pas aussi vertueux qu’on le croit

Opter pour des couches réutilisables comme geste écolo est en fait un leurre. Votre bilan global est nul car vous ne faites que remplacer qu’un problème par un autre. Vous participez peut-être à la réduction de quelques émissions, mais vous devenez en même temps un gros pollueur en ayant un recours massif à des détergents et autres désinfectants.

Il vous en faut, en effet, d’énormes quantités pour que les couches soient d’une propreté irréprochable. En ajoutant à cela l’énergie qu’il a fallu utiliser pour produire ces produits nocifs et celle qu’il faut pour dépolluer les eaux usées, votre bilan carbone vire franchement au rouge. Au finish, ce choix ne fait qu’aggraver le problème. Si votre volonté est de contribuer à la préservation de la planète et de sa biodiversité, alors je vous conseillerais franchement d’aller voir ailleurs.

L'épreuve du changement de couches

Un choix aliénant

En tant que mère d’enfants en bas âge, j’avais très peu de temps pour moi. Y ajouter des couches jetables n’a pas du tout arrangé les choses. Bien au contraire, je me suis retrouvée dans un cercle vicieux, dont il m’était impossible de me libérer. Sans ambigüité aucune, je peux maintenant affirmer que les inventeurs de la couches jetables sont des féministes convaincus. Cette invention est peut-être néfaste pour l’environnement, (d’ailleurs laquelle ne l’est pas ?) mais elle constitue un vrai facteur de libération pour toutes ces mères qui doivent au quotidien s’occuper de leurs bouts de chou.

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Utiliser des couches lavables est sans doute l’une des expériences des plus désagréables et des plus traumatisantes que j’ai vécues. Entre les odeurs nauséabondes et les corvées quotidiennes, j’au dû déchanter. Mes enfants ont commencé à avoir une pléthore de boutons et j’ai dû jeter l’éponge. Le fait d’apprendre que mon choix n’était qu’un coup de sabre dans l’eau a fini par m’achever. De plus, ce choix est loin de contribuer à la libération de la femme, car il accapare le peu de temps qu’elle a pour prendre soin d’elle. Je crois avoir assez payé pour ma candeur et je jure qu’on ne m’y reprendra plus. Je bénis aujourd’hui les bienheureux inventeurs de la couche jetable !